samedi 14 février 2015

Modifier le samedi travaillé, c'est possible à Quesnoy sur Deûle, ils l'ont fait !!!

Vous trouverez ci-dessous un article de journal sur la commune de Quesnoy-sur- Deûle. La maire, après consultation des parents d'élèves, à décider de changer la demi-journée travaillée du samedi au mercredi matin.

A Fâches-Thumesnil,  lors de la commission du 11 décembre il a été affirmé que le samedi matin travaillé était voté pour 3 ans et donc ne pouvait pas être changé !





12 - METROPOLE LILLOISE
 
UN TOUR EN METRO

RYTHMES SCOLAIRES : ON PASSE DU SAMEDI AU MERCREDI !
QUESNOY-SUR-DEULE. Le conseil municipal de jeudi soir sera certainement un peu  animé à Quesnoy-sur-Deûle. Une délibération va en effet proposer de modifier (encore !) les rythmes scolaires à la rentrée de septembre : alors que la ville avait demandé et obtenu une dérogation pour faire la classe samedi matin, la maire, Rose-Marie Hallynck, devrait en proposer de passer la matinée de classe supplémentaire au mercredi matin. Un sondage effectué après les vacances de la Toussaint a montré que les familles préféraient cette option. "Il faut entendre cette demande" indique la maire qui a toujours été très critique envers la réforme des nouveaux rythmes scolaires. Reste à savoir si d'autres communes suivront en réclamant elles aussi de nouvelles modifications de leurs rythmes, sachant que la Direction académique des services de l'Education nationale attend les réponses des villes avant le 28 février.




mardi 13 janvier 2015

Article de journal de la Voix du Nord du 13 janvier 2015 sur les nouvelles propositions de la municipalité

La voix du Nord a publié un article relatif au NAP sur la commune de Faches-Thumesnil suite aux  dernières propositions de la municipalité pour l'année scolaire 2015-2016.
 
La proposition de la municipalité n'est pas encore validée, les propos de Madame SENECHAL nous rappelle que nous devrons être vigilants aux activités qui seront proposées pour que les deux fois 1 h 30 ne soient pas que des temps de garderie et souhaitons que l'ensemble des acteurs puissent participer à la réflexion.
 
 
Faches-Thumesnil : vers un terrain d’entente autour des NAP entre parents d’élèves et municipalité...
Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le 13/01/2015
CARINE BAUSIÈRE (AVEC VIRGINIE BOULET)

Dire que la réforme des rythmes scolaires n’avait pas fait l’unanimité à Faches-Thumesnil est un doux euphémisme. Les parents d’élèves étaient allés jusqu’à intervenir en plein conseil municipal, mi-octobre. Après un trimestre de pratique, la municipalité réfléchit à des aménagements.
Les parents d’élèves avaient laissé exploser leur colère lors du premier conseil municipal après la rentrée, en octobre.
Une demi-heure le matin, une autre le midi, un quart d’heure en fin de journée et des jeux de société ou des livres pour meubler ces créneaux : les nouvelles activités périscolaires lancées au mois de septembre dans les écoles de la commune ont laissé une grande partie des parents d’élèves sur leur faim.
Semaine après semaine, la colère est montée, jusqu’à exploser lors du conseil municipal du mois d’octobre. Depuis, mobilisés en collectif, les parents d’élèves ont continué à faire entendre leur voix, notamment lors des conseils d’école. Et la municipalité a fini par les entendre. La pérennisation du fonds d’amorçage pour les nouvelles activités périscolaires n’y est peut-être pas étrangère, dans une commune marquée par un contexte financier délicat.

Nouveau projet
Juste avant les vacances de fin d’année, une réunion a rassemblé les responsables d’écoles, un représentant de parents d’élèves par établissement, les services municipaux, plusieurs élus et l’inspectrice de l’Éducation nationale du secteur. Laurence Avez, dont la fille est scolarisée à l’école Bettignies, y était. « Nous avions fait des propositions dont on a pu discuter, raconte-t-elle. Nous demandions que les activités soient regroupées en deux séances d’une heure et demie par semaine, le lundi et le jeudi dans la moitié des écoles, le mardi et le vendredi pour les autres, et que le contenu soit revu.» Le samedi matin travaillé était également au cœur des débats.

Le dialogue a abouti à une proposition de la municipalité pour la rentrée prochaine : deux séances d’une heure et demie, le mardi et le vendredi, pour tout le monde. Pas question, en revanche, de revenir sur le repos du mercredi. « Ce n’est pas l’idéal, mais nous avons avancé, constate Laurence. Le projet doit encore être discuté, mais nous devrons le valider dans les conseils d’écoles avant le mois de février…»
64 %
C’était le taux de participation des familles au questionnaire envoyé par le collectif de parents d’élèves en octobre.
70 %
Le taux de parents de la commune qui n’étaient pas satisfaits par le contenu des NAP.
1 h 30
C’est la durée des NAP envisagée, deux fois par semaine, à partir de l’année prochaine.

Et du côté des enseignants?
Nous l’appellerons Françoise, prénom d’emprunt pour cette institutrice en élémentaire tenue par un droit de réserve. Elle dresse un bilan, côté enseignants, de ce premier trimestre dans les écoles de la commune.

– Comment se sont passés ces quatre premiers mois avec les NAP ?
« La mise en place a été compliquée selon les sites, le nombre d’enfants qui participaient. Ces activités sont gratuites, c’était donc plus difficile de les organiser là où beaucoup d’élèves étaient inscrits. Mais tout est désormais rodé. »

– Le découpage vous convient-il ?
« C’est un peu particulier : les NAP ont lieu de 8 h 30 à 9 h, de 13 h 30 à 14 h et de 16 h 15 à 16 h 30. Le quart d’heure du soir était compliqué car il fallait assurer la sortie des enfants à 16 h 15. Or, ils ne sont pas tous partis à 16 h 16 ! C’était donc un peu court et cela posait problème aux intervenants et aux enfants. »

– Et pour le matin, le midi ?
« Nous mettons en place des choses rapides, des jeux. Nous pouvons profiter de pas mal de matériel qui a été acheté. Mais en gros, le réel temps périscolaire est d’une vingtaine de minutes à chaque fois. Nous n’avons donc pas les activités culturelles d’autres communes. Ce n’est pas la panacée. Mais ça roule. »

– Comment avez-vous vu évoluer les enfants ?
« C’était compliqué pour eux aussi au début. Ils ont pris le rythme. Nous travaillons le samedi matin et personnellement, je suis ravie d’être repassée à quatre jours et demi de travail. Cela nous donne une matinée de plus et les élèves sont beaucoup plus performants le matin. Ceci étant, ils étaient fatigués avant les vacances de Noël. Mais comme tous les ans à la même période. Et ils sont revenus fatigués début janvier… comme tous les ans à la même période ! Ce n’est pas forcément imputable aux nouveaux rythmes scolaires, d’autant qu’ils ont une coupure le mercredi. Le maire nous a écoutés et entendus, nous verrons pour l’année prochaine. » C. B.

«Seront-ils contents après ça?»
Anne-Marie Sénéchal, adjointe à l’éducation, réfléchit à la nouvelle formule de NAP prévue pour la rentrée 2015 en cachant sa joie. « Le maire a accédé aux désirs des parents d’avoir deux fins de journées, comme à Ronchin. Seront-ils toujours contents après ça ?» L’élue va réunir les services pour mettre en place ces deux après-midi dès septembre. Non sans s’inquiéter du coût. « Nous accueillons 700 enfants cette année, sur un total de 1 700, pour un coût de 180 000 €. En changeant le dispositif, nous allons voir arriver quasiment 100 % des élèves. Ce sera complètement différent…» C. B.

dimanche 14 décembre 2014

Nouvelle organisation pour 2015/2016 !


Monsieur le Maire et Madame l'Adjointe au Maire ont invité le 11 décembre à 15 h 30 ont invité un représentant de parent d'élève élu par école à une rencontre pour un point sur la mise en application de la réforme des rythmes scolaires. Les représentants de parents d'élève ont reçu l'invitation via les directeurs d'école une semaine avant la rencontre.

Nous nous sommes réunis le 8 décembre pour proposer un courrier et une proposition de planning construite à partir des résultats des questionnaires.


Courrier adressé à Monsieur le Maire et Madame l'Adjointe au Maire
déposé le 11 décembre matin


Collectif de parents d’élèves de FACHES-THUMESNIL
Groupes scolaires :
*Perrault-Daudet-Bettignies
*Florian-Lamartine
*Pascal-Kléber
*La Bruyère-Anatole France
*La Fontaine-Pasteur/Curie
*Mozart-Sand

Faches-Thumesnil, le 10 décembre 2014

Monsieur le Maire
Madame l’Adjointe au Maire,
Déléguée à l’Enfance et à la Vie Scolaire

             Monsieur le Maire, Madame l’Adjointe,

Les représentants de parents d’élèves élus, regroupés en collectif, vous remercient de l’invitation à la réunion du 11 décembre 2014 ayant pour objet de faire un point sur la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.

Dans un premier temps, nous regrettons vivement le délai très court entre l’invitation et la date de rencontre (les invitations sont parvenues dans les écoles le jeudi 4 décembre) d’autant que l’horaire choisi ne permet pas aux parents de s’organiser pour y participer.

 Nous éprouvons un sentiment d’exclusion volontaire des parents à cette réflexion.

De plus, l’objectif de la rencontre n’est pas clairement annoncé. Lors de nos différentes correspondances et dossiers que nous vous avons transmis, ainsi que lors de certains conseils d’école, nous vous avons déjà largement évoqué les difficultés rencontrées dans l’organisation des rythmes scolaires mise en place à Faches-Thumesnil (copies ci-jointes). Ces difficultés ont été répertoriées entre autres par le biais d’un questionnaire distribué aux parents (cf. résultats ci-joints).

Aussi, nous souhaitons lors de la rencontre du 11 décembre un véritable dialogue et une véritable concertation avec l’ensemble des acteurs concernés pour la construction d’un PEDT cohérent pour le bien être de nos enfants et pour le respect des professionnels qui interviennent dans les NAP afin qu’ils puissent mettre en place des activités et non de la garderie.

Nous ne souhaitons pas de pseudo-rencontres dans lesquelles les parents ne sont pas entendus et dans lesquelles les décisions sont prises de façon unilatérale.

Au vu des résultats des questionnaires, nous souhaiterions travailler sur une proposition de planning que vous trouverez ci-jointe.

 Nous vous remercions de votre attention et espérons qu’un travail sera mis en place afin d’apporter des aménagements et des améliorations à l’organisation actuelle.

 Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, Madame l’adjointe, nos salutations distinguées.

Les représentants de parents d’élèves du collectif de parents des écoles de Faches-Thumesnil



Proposition du planning construit à partir
des résultats des questionnaires
 






  Retour du Comité de Pilotage du 11 décembre 2014
 

Etaient présents Monsieur le Maire, Madame SENECHAL Adjointe délégué à l'Enfance et Vie Scolaire, Monsieur DUVAL, Adjoint aux Affaires Culturelles, des personnels administratifs de la municipalité et responsables de la culture, Madame SOUFFLET, Inspectrice de l'Education Nationale avec les DSDEN, les directeurs d'écoles, les animateurs (qui ont du quitté rapidement la réunion), et les représentants parents d'élèves élus.
 
En préambule de la réunion, Monsieur le Maire a précisé qu'il avait bien eu le courrier et notre proposition de planning.

Madame SOUFFLET était présente pour apporter sa technicité.

Ordre du jour :
  • constats : fractionnement contraignant des NAP, gestion des inscriptions, quart d'heure du soir, décalage d'horaire pour certains sites (Perrault, La Fontaine).
  • rappel des grandes lignes du décret, nouveautés, financement (reconduction de l'aide de l'Etat)
  • points  d'amélioration :  regroupement   des  NAP,   supression  de la  tranche  horaire 16 h 15 - 16 h 30, maintien de la gratuité des activités.
Le financement de l'Etat est reconduit.

Monsieur le Maire a remercié la mobilisation des enseignants et des animateurs.

Le problème d'enfants exclus aux NAP le midi a été noté (Georges Sand, Pasteur-Curie).

Nous avons longuement débattu du samedi matin. La décision est prise pour 3 ans. Le samedi restera inchangé. Rappelons que seules 1,5 % des communes ont fait le choix du samedi. Le choix du samedi dérogatoire s'est décidé entre autres à partir de l'existence d'un PEDT sur la commune.

Présentation du planning de la mairie : similaire à celui que l'on a présenté (cf. pièce jointe).
La pause méridienne de 2 heures est maintenue (plusieurs services dans certaines écoles).
Un ajustement des horaires doit être fait entre les écoles maternelles et élémentaires (prendre en compte les 10 mn d'accueil le matin par les enseignants). Un document proposant des horaires différenciés pour les écoles maternelles et en fonction du planning proposé par le collectif (hormis le mercredi matin qui n'est pas accepté) sera soumis aux Conseils d'école avant les vacances de février.
Le positionnement des APC et études surveillées sont à travailler avec les équipes enseignantes.
Le problème des ATSEM et des ASVP le samedi matin a été posé. Le Directeur Général demande un délai pour étudier le sujet avant d'apporter une réponse.
Le planning proposé prévoit deux journées à 6 h d'enseignement par jour, une dérogation devra être demandée sur ce point. Les deux jours avec les 1 h 30 de NAP seront les mêmes pour toutes les écoles.
Cette proposition est pour l'année scolaire 2015-2016.
 
Pour cette année scolaire les ajustements possibles ne sont que sur les horaires pour les écoles maternelles Perrault et La fontaine, permettant aux parents de conduire leur enfants en école élémentaire.
Des actions culturelles seront encore proposées pendant les temps d'enseignement.
Pour conclure, les parents et les enseignants ont regretté que ce planning n'ait pas été proposé pour cette année malgré les préconisations qu'ils avaient fait, c'est une perte de temps et d'énergie de 18 mois.
Madame SOUFFLET nous demande de parler des NAP de façon raisonnable (en temps) dans les conseils d'école.
Compte tenu des propositions de la municipalité, et des observations de Mme SOUFFLET, nous avons souligné que nous souhaitons que le travail se poursuive de la même façon  (concertation, dialogue enfin mis en place !! mais restons vigilants !). D'autres rencontres non pas été posées. Mais nous ne manquerons pas d'interpeller Monsieur le Maire pour organiser d'autres temps de concertation et notamment sur les contenus des NAP.

Mêmes si certains disent ne pas avoir cédé "au chantage" des parents, l'ensemble de notre action (questionnaires, courriers, action au Conseil Municipal, intervention dans les Conseils d'école, collectif de parents, presse...) a quand même fait levier pour cette proposition de planning. Notre action a porté ses fruits, même si ce planning n'est peut-être pas idéal pour tous.


Proposition de planning de la municipalité




 

dimanche 9 novembre 2014

Les actions engagées

 Nous vous avons proposé un questionnaire !
 
Nous tenons à remercier les parents qui ont répondu en nombre au questionnaire et ceux qui ont pu participer au Conseil Municipal du 16 octobre 2014
 
(vous trouverez le questionnaire vierge à la suite des résultats)
N'hésitez pas à cliquer sur "plus d'infos" et cliquer sur les images pour les agrandir
 
Voici les résultats de l'ensemble des écoles




samedi 8 novembre 2014

On parle de nous



Article de la Voix du Nord du 18 octobre 2014

Faches-Thumesnil: des parents d’élèves «extrêmement déçus»se sont invités au conseil municipal
Publié le 18/10/2014
par Virginie BOULET

Une trentaine de parents remontés contre l’application de la réforme Peillon a débarqué jeudi soir à l’hôtel de ville. Ils se sont exprimés, l’adjointe aussi… Point. La délégation semblait plutôt dépitée quand elle a tourné les talons.
Deux mamans et un papa ont dit leur déception, au nom de la trentaine de parents rassemblés à l’hôtel de ville.

Il fallait s’y attendre. Tout de suite après la rentrée, la contestation est montée parmi les parents d’élèves des écoles publiques. La mobilisation a démarré à Florian-Lamartine, puis elle s’est étendue, et un questionnaire a fini par être distribué aux familles pour connaître leur sentiment. Rien d’étonnant, dans ces conditions, à ce qu’une importante délégation décide de participer au premier conseil municipal depuis le retour des enfants sur les bancs de l’école.

Nicolas Lebas leur a donné la parole, lors d’une suspension de séance. Et ceux qui se sont exprimés n’ont pas mâché leurs mots. « Vous n’avez rien apporté à nos enfants, si ce n’est un manque de repères complet, a commencé une maman. Les NAP, ici, ce n’est rien de plus qu’une garderie, matin, midi et soir ! Quand on voit ce qui se fait ailleurs, franchement, je suis extrêmement déçue ». Applaudissements nourris dans la salle. Ce papa, l’un des premiers à monter au créneau à Florian-Lamartine, en a rajouté une louche. Il a évoqué la synthèse faite à partir du questionnaire remis aux parents et invité la majorité « à y réagir rapidement, pour le bien-être de nos enfants ». Re-applaudissements.

Le maire a enregistré, mais comme le veut le règlement intérieur, il a renvoyé sa réponse à la fin de la séance, soit à l’heure des questions diverses, l’opposition ayant fait sienne la préoccupation de ces parents (l ire également ci-dessous). Et c’est Anne-Marie Sénéchal qui est montée au front. Pressentant une certaine tension pour cette séance, l’adjointe avait rédigé un texte, dont chaque mot avait dû être pesé. L’élue a d’abord déclaré que « l’objectif premier de cette réforme est de dispenser l’enseignement sur cinq matinées et quatre après-midi pour permettre aux enfants de mieux assimiler les apprentissages fondamentaux ».

Brouhaha parmi les parents, apparemment convaincus que les NAP font partie intégrante de la réforme. Mme Sénéchal a ensuite précisé qu’« un peu moins d’un écolier sur deux bénéficie du temps périscolaire, et que l’organisation permet un accueil de qualité. Son application a demandé quelques jours de rodage, il a fallu s’adapter aux situations quand tous les enfants n’étaient pas inscrits par les parents » . Selon l’élue, ils avaient pourtant bénéficié d’une « information abondante ». À ce stade, les huées n’étaient pas loin…

Reste que l’adjointe a annoncé qu’un point d’étape sera fait lors de la réunion prochaine des nouveaux conseils d’école. Soirées houleuses en perspective.

La gauche monte au front

C’est David Torres qui a demandé à Nicolas Lebas une suspension de séance, afin que les parents puissent s’exprimer. Et c’est l’ex-socialiste, aujourd’hui membre de Nouvelle Donne, qui avait posé une question diverse portant sur les rythmes scolaires.

« Oui, en 2013, nous avions voté pour le choix du samedi comme demi-journée supplémentaire et pour le report d’un an de l’application de la réforme. Mais, a martelé le jeune élu, pour le reste de l’organisation, il n’y a jamais eu de débat en conseil, et pas d’écoute, ni de l’opposition, ni des parents, ni de la communauté éducative. »

Anne-Marie Sénéchal a pour sa part « espérer que la nouvelle ministre tiendra compte des différentes remontées et procédera à des ajustements. C’est une réforme insuffisamment préparée par le gouvernement, qui a refilé le mistigri aux communes en fixant un cadre trop lâche et sans leur garantir les moyens ! ». En face, les élus ont alors levé les bras au ciel. Et demandaient si la réforme sera réétudiée pour la rentrée 2015. En tout cas, vu la mobilisation, il faut s’attendre à ce qu’elle s’invite régulièrement au conseil.







Article de la Voix du Nord du 28 septembre 2014

Des parents d’élèves se regroupent en collectif contre les NAP

 
Après avoir perturbé un mariage à la mairie au début du mois, les parents d’élèves se sont réunis en collectif, hier. Dans leur viseur : l’organisation « au rabais » de la réforme des rythmes scolaires.

Pendant toute la matinée, plusieurs dizaines de parents ont échangé leurs expériences. Ils vont demander un aménagement des NAP.

FACHES-THUMESNIL - Le ton est courtois, mais ferme. « Nous avons conscience que ce genre de réforme doit être compliqué à organiser, confie d’emblée Elisabeth, croisée sur le trottoir de l’école Daudet, où une pétition sur internet à été lancée. Mais ce qui est proposé dans la commune ne correspond pas du tout au rythme de nos enfants. C’est une catastrophe.» « Ils commencent à 8 h 30. Le temps de monter, de poser les manteaux, il est déjà 8 h 40. Dix minutes plus tard, il faut retourner accueillir les élèves qui arrivent à 9 h et débuter les cours, précise Claude, un autre papa. Ils n’ont même pas le temps d’ouvrir un jeu de société !»

Elisabeth et Claude, retenus par une autre réunion, n’ont pas pu se joindre aux nombreux parents qui se sont retrouvés à l’école Kléber hier. Issus de toutes les écoles de la commune, ils ont mis leurs griefs par écrit pour aboutir aux mêmes conclusions, d’un établissement à l’autre. « Nous sommes en décalage complet avec ce qui nous avait été dit», déplorent-ils.

AU PAS DE CHARGE
Une grande partie du matériel prévu pour des ateliers spécifiques n’est pas arrivé, précise une maman. Et les classes ressemblent à des troupeaux ballottés d’un endroit à un autre à un rythme effréné en début et fin de journée. « À Louise-de-Bettignies, 139 élèves sont inscrits aux NAP. Ils descendent à 16 h 15. À 16 h 30, tout est terminé. Les encadrants ont beau être formidables, il faudra nous expliquer ce qu’ils ont le temps de faire avec autant d’enfants, à part l’appel. Ce n’est pas un problème de volonté d’encadrement, mais de mécanique globale de la journée. C’est du système D, non préparé. La municipalité avait décidé de reculer la mise en place d’un an pour être prête. Quand on voit le résultat, on ne comprend pas.»

La conclusion est donc unanime : les ateliers ne servent à rien. Pire, les activités culturelles et artistiques qui existaient déjà sur le temps scolaire ont, elles été rabotées. Moins d’un mois après la rentrée scolaire, les parents sentent donc que l’année va être longue, très longue. « Elle sera merdique, oui, tranche une maman. On ne conteste pas la réforme, mais il faudrait que les choses évoluent. Si ce n’est pas avant la prochaine année scolaire, cette mise en œuvre minimale va perturber nos enfants. Et c’est tout de même d’eux qu’il faut parler, au centre du projet.»
·         850
Le nombre d’enfants inscrits cette année aux NAP. Soit un sur deux.
·         1 h 30
C’est ce que proposait le premier projet présenté aux parents : deux sessions d’une heure et demi de NAP, deux fois par semaine. Un emploi du temps plus linéaire a finalement été validé : NAP de 8 h 30 à 9 h, de 13 h 30 à 14 h et de 16 h 15 à 16 h 30, chaque jour. Il n’y a pas d’école le mercredi.

 «Alléger l’emploi du temps»
Depuis le début du mois, Nicolas Lebas, le maire, a reçu plusieurs délégations de parents. Ce qui n’a pas atténué leur grogne.
– M. Lebas, comprenez-vous le mécontentement des parents ?
« Si la question est de savoir si je maintiens l’organisation des temps scolaires telle qu’elle a été débattue, validée en conseil municipal, à l’inspection d’académie et à l’Éducation nationale, la réponse est oui. Même si elle ne suscite pas l’unanimité, à commencer par moi. »
– Pour quelles raisons ?
« Si le gouvernement y croyait vraiment, il aurait défini un cadre. Au contraire, aujourd’hui, il déstructure l’école de la République. Ça ne devrait pas être aux communes de décider de ce genre de choses. Et pendant tout le temps que l’on passe à débattre, on n’évoque pas le fond, le contenu de l’enseignement, la richesse éducative. Je suis inquiet de voir comment d’autres pays deviennent beaucoup plus performants dans ce domaine… »
-Pourquoi avoir privilégié le planning actuel, par rapport à la première version avec deux séances d’1 h 30 deux fois par semaine ?
« Le principe est avant tout d’alléger l’emploi du temps des enfants et de mieux répartir la semaine. La première formule était attractive, mais elle hachait trop le déroulement de la semaine. Or, c’est important qu’ils démarrent et finissent à la même heure. Nous pensions sortir les séances culturelles et sportives des heures de cours pour les intégrer aux NAP. Ces activités auraient été payantes (12 €), ce qui n’aurait pas permis à toutes les familles d’en bénéficier. Nous avons donc opté pour la formule actuelle : nous faisons en sorte que ceux qui le peuvent arrivent à 9 h, tout en proposant un accueil gratuit dès 8 h 30. Il s’agit d’un temps calme avant le début des cours. Quant à la séance de 16 h 15 à 16 h 30, nous avons toujours dit qu’il s’agissait d’une récréation. Je crois qu’il y a un décalage entre ce que les gens ont imaginé en entendant le gouvernement survendre sa réforme, et ce que nous avons pensé. »






Faches-Thumesnil: premier samedi d’école, le maire n’était pas à la noce  Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le 08/09/2014 par Virginie BOULET

 Samedi, juste avant un mariage, une vingtaine de parents de l’école Florian-Lamartine ont fait irruption dans l’hôtel de ville pour demander des explications au maire concernant les rythmes scolaires. Ils dénoncent le morcellement des activités périscolaires. Pour eux, autant ne rien faire.

Ces mamans faisaient partie de la délégation qui a tenté de s’inviter dans le bureau du maire, samedi matin.

Le hasard a voulu que celle qui était la plus belle en ce premier samedi de septembre, le premier travaillé pour les écoliers, était justement... employée dans l’école où sont scolarisés les enfants des parents protestataires. En voyant tous ces visages connus se presser dans l’escalier de l’hôtel de ville, la jeune future mariée a-t-elle crû qu’une délégation de l’école était venue lui faire une haie d’honneur ?

En tout cas, la cérémonie n’a pas été perturbée. Le maire a expliqué aux familles qu’il ne pouvait pas les recevoir et leur a fixé un rendez-vous à ce vendredi. La délégation de l’école de Thumesnil sera-t-elle étoffée, avec le renfort de parents d’autres écoles de la ville ? Un vent de fronde, soufflerait aussi, du côté de l’école Kléber. Quoi qu’il en soit, vendredi soir, ils seront six parents de Florian-Lamartine à tenter de se faire expliquer de Nicolas Lebas pourquoi il a choisi de morceler les activités périscolaires, les fameux « NAP ». Ici, ces activités ont lieu une demi-heure le matin, dans le prolongement de la garderie, de 8 h 30 à 9 h ; puis à partir de 13 h 30 pour une reprise des cours à 14 h ; et le soir, de 16 h 15 à 16 h 30. « Un quart d’heure, c’est n’importe quoi. De toute façon, on ne nous parle pas de NAP le soir, mais de sortie prolongée », tempêtent ces mamans. « Le problème, poursuivent-elles, c’est pour la sécurité : ça navigue à vue, pour l’instant. Des enfants qui doivent sortir à 16 h 15 sortent à 16 h 30 et inversement ! ». Les personnels hors Éducation nationale, qui doivent gérer les flux d’élèves, seraient sous pression, et certains ont déjà craqué.

Pour l’instant, l’organisation du midi n’est pas optimum, non plus. « Le temps que les enfants rejoignent les demi-pensionnaires, il reste 20 minutes ! » Avant les élections, explique cette maman qui était élue au conseil d’école, le maire avait pourtant parlé d’organiser des séances de NAP d’une heure trente, à partir de 15 h. Là, c’est une autre chanson ! Je comprends : ça lui coûte moins cher. Mais franchement, quel est l’intérêt pour nos enfants ? ».

 «Une organisation mûrement réfléchie»

Le maire, Nicolas Lebas, revient sur ses choix, « largement approuvés et validés par les autorités académiques ».

Pourquoi avoir choisi de morceler les « NAP » en donnant trois rendez-vous par jour ?

« D’abord, il faut préciser que les modalités d’application de la réforme tiennent compte de ce qui se faisait déjà dans les écoles. Or, ici, nous faisions intervenir des animateurs dans les domaines sportifs et culturels lors du temps scolaire. C’est vrai qu’au début de notre réflexion, on pensait les garder et les mettre à la disposition pour des séances de NAP de 1 h ou 1 h 30. Mais les enseignants travaillaient bien avec ces intervenants et ils ne pensaient pas que ce soit une bonne idée d’arrêter ça. D’autant que comme les NAP ne sont pas obligatoires, tous les enfants n’en auraient pas profité ».

Oui, mais, deux séances d’une demi-heure, une d’un quart d’heure, à quoi ça sert ?

« Nous avons toujours dit que, comme nous faisions déjà beaucoup pendant le temps scolaire, les NAP seraient des temps à vocation pédagogique et récréative courts. Et puis, les enseignants apprécient les deux demi-heures, ils servent de sas de décompression aux élèves avant l’entrée en classe. De plus, en les acceptant dès 13 h 30, nous offrons un service gratuit aux parents qui ne peuvent pas ramener leurs enfants à 14 h. Quant au quart d’heure le soir, il a toujours été présenté comme un moment de récréation ».

Les parents n’apprécient pas tous non plus le choix du samedi...

« C’est pourtant ce que conseille les spécialistes notamment la chronobiologiste Claire Leconte. En tout cas, nous avons compté les présents ce samedi, et nous avions un très bon taux de présence ».
 

Article de la Voix du Nord
Rythmes scolaires à Calais, Billy-Montigny, Hautmont... : sabotage ?
Force est restée à la loi et même les maires les plus opposés à la réforme sont rentrés dans le rang, appliquant les cinq matinées de cours par semaine. Mais à Calais, Billy-Montigny, Hautmont et d’autres, il n’y a pas d’activités périscolaires. Manière de continuer la lutte autrement ? Sabotage ?
Billy-Montigny, le 30 septembre. Conséquence du bras de fer avec le maire : les institutrices et les AVSI sont obligées de déjeuner sur le trottoir de l’école Voltaire-Sévigné. PHOTO SéVERINE COURBE
Il y a un mois, la rentrée des classes 2014 sonnait avec la généralisation de la réforme des rythmes scolaires. Constat en feuilletant les 24 éditions de La Voix du Nord : ça se passe globalement bien. Directeur académique du Nord, Christian Wassenberg se félicite : « Sincèrement, je pensais que la période de rodage serait plus longue. » Sous la menace, les frondeurs les plus tendus ont plié assez vite, appliquant la loi imposant cinq matinées de cours par semaine. Mais il y a la réforme et son esprit. Et en ce domaine, la non-mise en place d’activités périscolaires – certes pas obligatoire – est restée une arme très répandue. Nous parlons de toutes ces communes qui ne mettent en place que de la garderie.
À Billy-Montigny, le bras de fer entre l’académie et le maire communiste Bruno Troni a même des atours rocambolesques. On vous passe le cadenassage des grilles des écoles en début d’année. Ou l’éventualité écartée à la force du bulldozer d’une mise en place d’activités périscolaires (TAP). « Mais on prendra l’argent du fonds d’amorçage (50 voire 90 euros par enfant et par an). L’État nous en pique en baissant ses dotations, on ne va pas se gêner. » À la place, une garderie seulement accessible aux enfants dont les deux parents travaillent. Et ce n’est pas tout : la mairie n’autorise plus les enseignants à rester dans leur classe le midi pour déjeuner ou même travailler. Question d’hygiène – alors qu’ils déjeunaient en salle des profs et évidemment pas en étalant le beurre de leurs sandwichs sur les tables des enfants.
« Au rabais »
Ils ont donc mangé plusieurs fois devant l’hôtel de ville pour protester et se sustentent désormais sur le trottoir devant leur école…
Les enfants ne vont plus à la piscine ou à la bibliothèque. « Comme les directeurs d’école n’ont pas proposé de créneau en juin – ils ne connaissaient pas les horaires qui seraient retenus –, on n’a pas pu leur réserver la place », justifie le maire. Avant de lâcher : « L’académie n’a pas voulu retenir nos horaires car ils ont été envoyés hors délai. Eh bien nous, c’est pareil. Mais on n’est pas obtus – ça non – on va voir ce qu’on peut faire. » Reconnaissant qu’il en veut un peu aux parents de l’avoir lâché en début d’année alors qu’ils s’étaient prononcés contre la réforme. De là à les punir ?
À Faches, c’est bien moins extrême. Des parents ont dérangé une noce pour dénoncer des activités « au rabais ». « On a école le samedi, il faut s’adapter et on l’accepte. Le matin, c’est un plus pour l’apprentissage et tant mieux. Mais on s’attendait à ce qu’ils fassent de la musique, du sport… Là, rien. On se dit, tout ça pour ça », résume un papa. Le maire UDI s’en défend : « On en a des TAP, même s’ils sont courts (15 minutes entre 16 h 15 et 16 h 30). Et surtout on a des activités culturelles et sportives dans le temps scolaire. »
Ardent opposant de la réforme, le maire UMP de Tourcoing propose du soutien scolaire, mais pas toujours de qualité. À Maubeuge, le maire UDI a supprimé les activités existantes. « Parce que l’académie a refusé que je les regroupe le vendredi. » Fervent réfractaire, Joël Wilmotte ne crée pas de TAP à Hautmont. Idem à Calais, ville de l’UMP Natacha Bouchart. Mais elle serait en train d’y réfléchir. Un signe ? La situation ne serait pas tenable sur le long terme ?
Les parents peuvent jalouser des communes voisines. Et cette inégalité pourrait desservir électoralement leurs opposants de maires.
Les petites communes condamnées à la médiocrité ?
« Je n’ai pas de structure, pas de salle et pas les moyens. La réforme n’est pas faite pour des petites communes comme nous. » À Odomez, 1 000 habitants, près de Saint-Amand-les-Eaux, il n’y a pas d’activités périscolaires proposées et le maire assume donc sa décision avec force justifications.
À la sortie de l’école, certains parents, fatalistes, abondent dans ce sens. « On aimerait bien des activités, mais dans une petite commune comme la nôtre. » D’autres sont plus offensifs. « Ceux qui habitent dans des villes, comme Saint-Amand, ont déjà pas mal de clubs, des structures sportives ouvertes tout le temps. Et en plus, ils vont avoir les activités périscolaires. » Ces deux mamans qui n’ont pas le permis expliquent : « Nos maris travaillent, on ne peut pas conduire les enfants pour des activités dans des villes voisines et il n’y a pas assez de bus. On pourrait compter sur l’école, mais non. » Double peine de cette France périphérique que l’école ne peut compenser ?
Nombreux sont les petits villages où aucune activité n’est organisée. Mais il y a ceux qui mutualisent leurs moyens pour l’emploi d’animateurs. Parfois, l’intercommunalité les embauche. Et puis il y a des villages comme Floringhem, dans le Ternois (et il n’est pas le seul), où les 108 élèves se voient proposer gratuitement un club journal, des cours d’italien, des jeux de cirque et à terme du théâtre. Coût estimé, entre 8 000 et 10 000 €. 90 % des 108 élèves sont inscrits. Et comme, dans les zones rurales, les municipalités peuvent prétendre à 90 € par enfant, l’addition pourrait être au final assez légère. Pas simple, mais non les petites communes ne sont pas condamnées à une application a minima de la réforme.
Payant mais à quel prix ?
Ce n’est pas interdit. Les activités, les maires n’y sont pas contraints et libre à eux de les faire payer.
Ils sont nombreux à avoir choisi cette option. À Croix, près de Roubaix, cela avait coûté au maire UMP, Régis Cauche, une levée de boucliers, notamment sur les tarifs : de 0,6 à 1,1 € la séance de quarante-cinq minutes. Mais pas de manifestation.
À Neuf-Berquin, dans les Flandres, ça a grondé. Avec cette remarque d’un papa : « Pourquoi il y a des villages à côté où c’est gratuit ? » À Linselles, près de Tourcoing, quelque 80 parents ont manifesté leur mécontentement le 13 septembre, estimant qu’ils étaient « taxés abusivement ». Cette maman dénonçant des séances à 3,3 euros. Le prix à payer, en conséquence, ce sont des activités (TAP) auxquelles les plus modestes ne s’inscrivent pas – même si souvent les tarifs sont adaptés aux revenus des parents –, ce qui va à l’encontre du principe même de la réforme. Voire des TAP qui, si ils ne sont pas à la hauteur, seront désertés. Ce qui peut être une bonne manière de les tuer.
À Lambersart, la FCPE estime qu’étant donné qu’elles sont payantes, les activités doivent être de grande qualité. Ce qu’elle conteste, notamment pour les maternelles. Reprochant à Marc-Philippe Daubresse, le maire, de ne pas avoir assez préparé en amont dans la mesure où il était contre par principe. Ce dernier rétorque qu’« on avance en marchant » et que ces activités, regroupées le vendredi après-midi, vont s’améliorer.
« Je fais participer les parents pour que ce ne soit pas que les seuls contribuables qui paient. » D’autres ont préféré la gratuité. Et aucune manifestation de « contribuable » n’a été enregistrée.